Lignes ouvertes Février-Mars 2023
Que de travaux à Antibes, pas d’immobilité de ce côté-là.
Que de travaux à Antibes, pas d’immobilité de ce côté-là. Par contre, force est de constater que la question des mobilités semble, elle, presque au point mort. Le réseau routier, même lorsqu’il n’y a pas de travaux, est particulièrement congestionné en saison touristique et le reste de l’année aux heures de pointe en plusieurs endroits de la commune, près du carrefour St Claude, aux abords du pôle d’échange, en centre-ville ou boulevard Wilson.
Plutôt que de penser, prévoir, d’augmenter le gabarit des voies existantes ou de créer de nouvelles voies pour les automobiles, il nous paraît urgent de repenser les mobilités en développant plus encore les alternatives à l’automobile et de revoir l’antique plan de circulation afin d’améliorer les déplacements en voiture. Le développement du réseau de transports en commun est indéniable, c’est l’une des alternatives. Nous avons toujours défendu l’option d’un tramway allant du coeur de Juan les Pins à la technopole de Sophia Antipolis via le centre-ville plutôt que celle retenue par le maire d’un « bus à haut niveau de service », (BHNS) un bus déguisé en tramway. Le BHNS montre déjà ses limites malgré la fréquence d’environ 5 dessertes par heure de la ligne A. Les véhicules sont trop souvent bondés et de ce fait inconfortables. Aux heures de pointe, le cadencement n’est pas fiable.
Les modifications des trajets des lignes A, 6 et 9, ont perturbé beaucoup d’usagers. Manque d’information claire, précise. On ne peut pas tout renvoyer à Internet et/ou l’application. Certains usagers constatent des améliorations, d’autres non, ainsi les résidents des Semboules souhaitant se rendre au stade nautique ou à Anthéa subissent un temps de trajet considérablement allongé. On remarquera que les services d’Envibus ont eux-mêmes du mal à s’adapter, en témoigne, par exemple le délai de plusieurs semaines pour remplacer sur la ligne 6 l’arrêt Pin Doré, qui n’est plus desservi pour cause de travaux, par un arrêt temporaire au Palais des Congrès.
Les cyclistes antibois se sentent encore délaissés faute d’un réseau de pistes cyclables digne de ce nom leur permettant de circuler en sécurité. Cette problématique mériterait un article spécifique. Les piétons, les mamans avec poussette et plus encore les personnes à mobilité réduite ne sont pas à la fête avec des trottoirs qui sont devenus des zones de conflit d’usage entre eux et des emprises commerciales dépassant ce qui leur est alloué par la municipalité, du stationnement sauvage souvent en travers des trottoirs, sur les accès pompiers, des trottinettes électriques et autres engins motorisés qui n’y ont rien à y faire, au vu du Code de la route, sans parler des cyclistes qui ont largement dépassé leurs 8 ans.
Antibes compte de nombreuses voies sans trottoir dans des quartiers résidentiels : une vitesse réduite à 30 km/h pour les véhicules devrait y être la règle.
Une suggestion : la promenade Amiral de Grasse (remparts) est actuellement fermée pour travaux. Il ne semble pas que cela ait des conséquences problématiques sur la circulation automobile ailleurs dans la ville. Pourquoi ne pas pérenniser cette voie en mobilités douce, piétons et cyclistes ?
Michele.muratore@ville-antibes
Tel. 06 70 11 19 62